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Grancey-le-Chateau
Lumières encastrables (dans le bois), lampadaires pour l’allée des Tilleuls, projecteurs pour l’abreuvoir.
Dimensions variables
1996-1999
Texte : Grancey-le-Chateau, commande publique pour les lumières d’un village de Côte d’Or.
Projet appartenant au programme “Nouveaux Commanditaires” de la Fondation de France, médiation Xavier Douroux.
Mécénat IGuzzini.
Dans le bois, une constellation aléatoire de lampes halogènes, sortes de champignons électriques encastrés au sol, regardent le ciel, leur faisceau dynamique effleurant les branchages. La modulation continue de l'éclairage, qui combine simultanément plusieurs tableaux lumineux, appose aux minutes comme une pulsation du bois, une autre mesure du temps. Nocturne et hypnotique. Aussi saisonnière. Parce que les lampes sont prises dans un sol tantôt enneigé, tantôt feuillu ou brûlé, elles peuvent raconter le fil des années. Par opposition, la route est blanche et uniforme. De l'autre côté du bois, des lampadaires orientés au sol diffusent en rideau une lumière pâle et étale. Vapeur de mercure. Le rideau est rompu deux fois. Au droit de la ferme, dont la base est plantée de projecteurs, des rais verticaux se substituent aux réverbères. Au droit de l'abreuvoir, dont l'arc est estompé au profit du bassin qu'il enserre, une surface plane et blanche laisse s'échapper le bruit de l'eau dans le silence de la nuit. Les lumières de la route et des murs sont intégrées au réseau d'éclairage public. Les lumières du bois ont une vocation festive dont la municipalité détient le choix de l'instant...